Alors qu’il régnait sans partage, Nicolae Ceausescu ne s’est pas contenté de ruiner son pays, massacrer et affamer sa population ainsi que de polluer une bonne partie de son environnement, il a aussi entrepris de titanesques travaux, probablement pour épater ses copains lors de sorties de l’Amicale des Tyrans en Activités.

Un bon exemple des délires de l’intéressé est le Palais du Parlement à Bucarest, d’abord appelé « maison du peuple », il deviendra par la suite Palais du Parlement. Peuple qui, ironie de l’histoire, va liquider le délirant cravaté et Madame en fourrure, un jour de décembre 1989 – mais était-ce vraiment le peuple ?- Bref, les envies de gigantisme du dictateur l’ont conduit à commander une route qui traverserait tout simplement le Mont Faragas, histoire d’avoir un accès aux Carpates directement depuis la plaine en direction de Bucarest via Brasov. Pour construire la Transfagarasan, Il a fallu, en plus de nombreux travailleurs « volontaires », 6000 tonnes d’explosifs pour ce tronçon, dont le plus haut point culmine à 2030 mètres et pour une longueur de 120 km.

Les compatriotes qui me lisent vont bien rire, car question cols, tunnels et routes de montagnes, on régate en tête de peloton depuis bien avant l’invention de Rudolph Diesel ! N’empêche que les Roumains l’ont construit en 4 ans…. Mais c’était sûrement ça ou tchi-tchi !

Si vous êtes motorisé, en Roumanie et dans le coin, faites donc cette route chargée d’histoire et au parcours spectaculaire. Pour les amateurs, même __Top Gear est passé par là__, mais pas à la même vitesse….

La trace ici.

(Eh oui, il ne peut pas toujours faire beau en vacances)

Sur l’autre versant, par contre, beau temps, c’était dans le contrat.

Les bergers qui redescendent à l’automne, un des plus beaux troupeaux que j’ai pu voir durant ces vacances.

Arrivée en plaine, je me suis perdu sur une route qui devait être à l’origine un raccourci, et qui s’est transformé en 1 heure de 4×4 mémorable, à tel point qu’un fois de retour sur le goudron, je suis descendu me prosterner devant mon Defender, lequel m’a sauvé la mise une fois de plus.

A Curtea de Argeþ me voilà déjà au terme de mes découvertes roumaines. La route du retour se dessine désormais sur l’écran de mon GPS.