Toute ma vie j’ai senti la bonne odeur du café. Au petit matin, mes grands-parents le faisaient au filtre. C’était le café au lait des vacances, dans cette France d’alors qui ne savait pas faire du café. Mon père lui, faisait son café avec une cafetière italienne, ajoutant une touche de professeur Tournesol à l’enfant que j’étais et qui regardait la magie opérer dans le brouhaha de l’ébullition. Puis, ado, j’ai commencé à boire du café, comme les grands. Le matin, même si on n’en avait pas le besoin, je me donnais la peine de me faire du café, filtre bien sûr. Dans les années 90’s, la démocratisation des machines « expresso » à un prix de fou, nous donnât enfin l’accès au vrai café. Du café frais, en grain, que l’on verse dans sa machine qui va moudre la quantité exact pour le café choisi. Probablement le meilleur.

L’an 2000 devait bien arriver et notre manière de consommer le café avec. Mais c’est déjà vers la fin des années 80’s, que des petits génies du marketing ont inventé le concept des dosettes qui deviendront les capsules Nespresso et connaîtrons dans les années 2000, un succès mondial.

Nous sommes tous esclaves de ces dosettes aujourd’hui. Pour preuve le chiffre d’affaires engendré par la vente de ces dosettes dans le monde et qui s’élève à près de 2 milliards de francs.

Petit à petit, après avoir testé dix milles sortes de saveurs, qu’elles soient de la marque d’origine ou génériques, je suis arrivé à la conclusion que, finalement, je ne buvais que du café déjà moulu et emballé dans une dosette en alu ou en plastique. L’odeur du grain moulu remplacé par le bruit infernal de cette pompe à eau des machines Nespresso…

Adepte du bon goût, mais conscient que la caféine peut aussi poser des problèmes de santé, ou à tout le moins d’y jouer un rôle, j’ai un jour, arrêté de boire du café.

Pas de grands changements dans ma vie, ni d’impact que je puisse mesurer sur mon « capital santé ». Je regarde maintenant les pubs Nespresso avec encore plus de distance, non sans rire de l’humour so british qui en découle.

C’est un peu à Nespresso que je dois l’arrêt de ma consommation de café. Et vous ?