Mois : septembre 2015

Lazuli ou le « Prog » à la française

Cette année, la vraie découverte que ma modeste personne aura faite à Lorely NOTP, est sans aucun doute Lazuli. Bien sûr, je connaissais « la faille » diffusée presque en boucle sur Morow ; comment passer à côté d’une chanson « française » où l’ex-Marillion Fish pose sa voix sur les versets finaux. Génial. Mais voilà, le français se mélange mal au Rock Progressif, vite variété, vite cliché, même Ange a eu bien du mal à faire passer le français dans ce style si particulier. A croire que seuls les génies du genre se devaient d’être anglo-saxons et techniquement largement au-dessus du panier. Je n’avais donc pas poursuivi ma découverte de Lazuli, fort de mes préjugés, bien à tort. En cette journée de juillet 2015, sur les hauteurs de Lorelei, Lazuli a donné un concert qui fut tout de même une belle révélation. Une maîtrise du son quasi parfaite, un set distillé avec intelligence, une ambiance géniale, un public largement conquis.

Je te laisse ce monde (Lazuli)

Inutile de faire ici la biographie du groupe, vous la trouverez là, mais je me dois d’aborder un point qui me tient à cœur. Longtemps, j’ai pensé qu’une formation musicale qui déchire comporte 5 musiciens. C’est une peu mon défaut, mon côté ancien combattant, je l’admets. Lazuli aborde la question d’une manière très originale, puisqu’un des membres est à la fois guitariste et bassiste sur le même instrument, la Léode, sorte de Sticks développé par ce musicien suite au handicap de son bras gauche. Le résultat est excellent, des morceaux d’une composition fine, où les lignes de basse sont remplacées par du clavier discret, mélangeant les sons de la léode avec subtilité. Lazuli est une très bonne expérience musicale pour l’auditeur, sans compter le respect que cela induit.

Lazuli remonte clairement le niveau du rock en France, mais malheureusement condamné à ne pas être diffusé sur les principaux médias, probablement pour cause de non-compatibilité avec les créations sur-mesure des maisons de disques qui se disputent ce qu’il reste du gâteau. Pas facile de faire de la musique intelligente de nos jours….

Longue vie Lazuli

Restauration et transformation d’un VW (T3) Typ II Syncro

Ce VW Transporter Typ II syncro a été mis en circulation le 24.06.1988. C’est le service cantonal des automobiles de Neuchâtel qui a établi le premier permis de circulation. Il était homologué en 9 places. Ce véhicule a été acheté par la police cantonale neuchâteloise au garage Senn à Neuchâtel. Après avoir reçu un équipement spécifique gendarmerie (attributs feux bleus etc) Il fut affecté dans un premier temps dans des postes de gendarmerie territoriaux. Puis, suite au roulement du parc véhicules, il a terminé sa carrière comme véhicule de remplacement pour le garage de la police. Son code radio était « Chaumont 312 ».

Voilà à quoi il ressemblait lorsqu’il était « en service »
c_vwbus

Puis il a été « civilisé ». C’est alors que je me suis porté acquéreur de ce Transporter. Je l’ai utilisé comme « véhicule pour bricoler » durant deux années.

Le dossier complet d’entretien et de réparations a été remis au nouveau propriétaire, lors de la vente du véhicule en 2010. Le véhicule affichait alors 15’240 km, ce qui en réalité doit correspondre à 215’240 km, le compteur kilométrique ne disposant que de 5 chiffres.

Détail amusant, dans la deuxième moitié des années 1980, la gendarmerie neuchâteloise achetait ses VW Transporter avec une option de phares additionnels « Projekt Zwo ». Cette rampe particulière a été conservée sur le projet final, en clin d’œil à son passé de véhicule de service. Elle avait d’ailleurs été démontée lorsqu’ils déséquipèrent le véhicule.

Le véhicule a souffert durant toutes ces années de services. Une multitude de différents conducteurs, une utilisation intensive dans toutes les conditions météorologiques, quelques touchettes, donnent un véhicule bien fatigué.
Ceci dit, les dommages sont relativement limités. Après une évaluation des réparations à faire, il semble que le véhicule n’est finalement pas en aussi mauvais état qu’on pouvait s’imaginer. La caisse va être mise à nue en grande partie, la mécanique démontée.

Les travaux de carrosserie suivants ont été effectués.

– Remise à neuf des pas de portes avant
– Remplacement des bas d’ailes arrière
– Remplacement tôles intérieur du compartiment moteur
– Remise à neuf du fond de compartiment de charge
– Remise à neuf des joints de carrosserie (complet)
– Remise à neuf du rail inférieur de la porte latérale
– Remise à neuf du tour de pare-brise
– Remise à neuf des longerons châssis avant (support du berceau)
– Dépointage de la tôle de séparation de compartiment
– Découpe du toit
– Pose et soudure du renfort de toit (Support de lit Westfalia)
– Pose et soudure des charnières du toit Westfalia
– Ponçage complet, y compris toit Westfalia
– Peinture complète, y compris toit Westfalia

L’idée de monter un toit Westfalia est apparue lors de la restauration et n’était pas prévue au départ. Après quelques recherches il s’est avéré qu’il était possible d’adapter le toit sur un véhicule « normal », moyennant quelques modifications et renforts. Restait donc à trouver un toit. En effet il est très difficile de trouver une épave de bus Westfalia en raison de leur cote. Ces derniers se vendent à des prix élevés, même avec un fort kilométrage. Néanmoins, une épave se vendait dans le nord de la France par un amateur, n’ayant, lui, pas perdu le nord (!).

Après un voyage aller-retour dans le nord de la France, j’étais donc en possession d’un toit Westfalia de 1982. Le toit du t3 donneur a été découpé à hauteur des fenêtres, ceci dans le but de disposer d’un « exemple » pour les cotes et les renforts.

Pour l’histoire, le bus donneur était un modèle américain (Vanagon)de 1982. A la fin des années 1990, un belge l’a racheté aux Etats-Unis et l’a ramené en Europe. Puis le bus a fini sa vie dans une grange où un amateur l’a racheté et revendu pièce par pièce.

Le toit était bleu à l’origine. Ici on distingue le toit et sa découpe, ainsi que le renfort du milieu, qui sera dépointé et soudé sur le bus receveur. La toile hors d’usage et l’ensemble du toit Westafalia a été décapé, poncé et recouvert d’une couche de fond. Après un ultime ponçage, il était prêt pour la couche d’apprêt avant d’être peint.

L’aménagement intérieur Multivan a également nécessité quelques adaptations. Ainsi le véhicule se voit aujourd’hui doté des options suivantes :

– Tableau de bord Multivan avec compte-tours
– Fenêtres latérales coulissantes
– Intérieur 7 places, banquette « clic-clac » sièges à accoudoirs, table relevable
– Calandre 4 phares
– Pare-brise avant avec antenne intégrée
– Rétroviseurs extérieurs électriques à commande
– Moquette intérieur
– Volant Multivan

Après un remontage de quelques mois, Le véhicule a été expertisé le 18 août 2014 sans aucune remarque particulière. Il est donc désormais en 7 places. Un crochet d’attelage (Westfalia bien sûr) a également été ajouté.

Le moteur a fait ses preuves en été 2015 sur les routes d’Allemagne et de Suisse. Depuis son nouveau départ, ce typ II affiche fièrement 5’000 km au compteur.

L’agonie de l’United Malika

L’image date de 2006, l’impressionnant United Malika (Tanger) échoué sur une plage du Cap Blanc à quelques kilomètres de Nouhadibou en Mauritanie.

Rempli de machines-outil, il attendait un désensablement par une entreprise mexicaine spécialisée dans le domaine.

Le Guadaloupe

Les images satellites démontrent aujourd’hui que les hommes en ont décidé autrement. La mer se chargera de sa destruction, comme des milliers d’épaves sur ces côtes africaines.

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