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Niagara Falls

Après une descente plutôt monotone le long du lac Ontario et après une traversée infernale de Toronto et 120 bornes de plus, me voilà enfin au chutes du Niagara. Il faut dire que je rêve de les voir depuis gosse. Je me souviens des paris incensés de malades qui se jetaient dans les chutes à l’intérieur de tonneaux ou en combinaison de plongée. Finie l’époque des aventuriers à deux balles, place au tourisme. Ici tout est fait pour notre bien être (nous autres les heureux touristes), même les tenanciers de motels sont sympas, c’est dire ! Mais les chutes valent vraiment le détour.

Côté américain

Toronto, Ontario

Bon là c’est de la grande ville. Immenses tours, puissantes avenues en damier, autoroutes à 7 voies, Toronto c’est du sérieux. J’ai adoré marcher dans le flux incessant des millers de personnes qui déambulent dans les rues du business town, leur café à la main, sûrement préoccupés par le dow jones ou les cours de Petro Canada. Au pays du Black Berry on est plutôt connect, tout le monde a plein de choses à dire dans son téléphone. Le truc à voir et à gravir (en ascenseur si possible), c’est la tour CN. 553 mètres tout de même. Pour ceux qui ont de la chance avec la météo, la vue est ou doit être géniale ! Sinon retenons que Toronto est au bord du Lac Ontario, une gouille qui fait juste 32 fois le Léman, alimentée entre autres par une certaine rivière Niagara. Si mon Ford Escape est d’accord, c’est ma prochaine étape.

Toronto vue du sol !

Vue du ciel ou presque !

Montréal

Passage presque obligé à Montréal, tant elle est proche (une heure de voiture) de mon lieu de villégiature au Québec. Oui une heure de « char » dans ce pays correspond à « c’est-juste-à-côté-on-y-va-vite » ! Bon je n’ai jamais été un immense admirateur des grandes villes, malgré l’ambiance magique de certaines que j’ai pu visiter jusqu’ici. Montréal a en fait une taille presque idéale, grande mais pas gigantesque, belle, débordante d’activités et surtout pas étouffante. La ville souterraine, curiosité locale s’il en est, vaut le coup d’oeil, mais bon quand il fait moins 8000° en hiver, elle doit vraiment prendre tout son sens.

Canada

Même si l’Amérique ne m’est pas totalement inconnue, je dois bien admettre que depuis mon arrivée au Canada, j’ai un peu l’impression d’être le migrant moyen venu chercher fortune dans le nouveau monde. (Là où tout semble possible ?) Au Québec depuis seulement quelques jours, j’adore déjà ce pays. Après de chouettes retrouvailles avec un pote d’adolescence et mes premières balades en forêt (et les rencontres qui vont avec), le séjour s’annonce passionnant. Je vais donc commencer par user mes semelles sur les sentiers des Laurentides, après on verra bien….

Derniers coups de miroir

A contrario de l’arbre plus que centenaire, le boîtier numérique a une vie relativement courte. Dans la préhistoire de la photographie, le bon vieux argentique, bien manuel, « durait » plus longtemps et rassurait son utilisateur, sûr de lui, sûr de son fait….convaincu quoi ! Mais voilà, l’an 2000 est arrivé et les boîtiers numériques et ceux qui les développent ont changé la donne, à l’instar de ce qui se passe dans notre monde. Une excellente machine se voit expédiée à l’âge de pierre numérique en quelques mois par des amateurs (et autres super pros) assoiffés d’avancées technologiques. C’est un peu comme ça dans notre monde, un jour au sommet, le lendemain au fond du trou à se faire enterrer vivant par ses anciens amis, ou ceux que l’on considérait jusqu’à lors comme tels. Mais revenons à ce vieil arbre en bois dur, bien plus que centenaire et qui a vu passer des générations d’hommes, s’évertuant à faucher ce coin de paradis où il réside, n’est-il pas le témoin, bien involontaire de nos actes imbéciles, manqués, ou même parfois victorieux, et qui à l’échelle de son temps, ne représentent finalement rien. Le silence de cette pâture est si loin des tourments de ce monde. Isolé au milieu de cette immense clairière, il est maintenant si vieux, qu’on peut le traverser physiquement. Une partie de son bois mort a laissé un trou béant qui permet en un geste, de passer sous trois cent ans de lignification et de se dire au passage, que malgré cette décadence apparente, il a toutes les chances de nous enterrer et peut-être même nos descendants. Dans deux cent ans, sa souche suscitera encore l’admiration, alors que nous autres…… En fixant dans le temps un arbre tri-centenaire avec une technologie qui dure aussi longtemps que l’éphémère du matin, il y a là un paradoxe qui suggère de longues heures de réflexion. Bref, tout ça pour dire que je suis comme tout le monde et que je vais changer de boîtier, pour un meilleur, un-plus-mieux-bien-et-tout-et-tout !

Comme il me manquait dans ce blog un galerie d’été, c’est maintenant corrigé avec les derniers coups de miroir de mon reflex numérique super démodé. C’est là !

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