Auteur/autrice : andre (Page 2 of 2)

Bruit ou son

Ajoutez un point d’interrogation et en voilà une bonne question. Mais,renseignements pris, la réponse n’est pas facile. J’avoue que je me suis quelque peu emberlificoté les stylos avec les termes techniques.

Ce qui m’a valu un découragement proche d’un pré-dépressif. J’ai donc abandonnée très vite les décibels, les ultrasons, infrasons et autres acouphènes, ne voulant pas non plus passer mon temps à feuilleter mes dictionnaires.

Oui, car j’utilise deux ou trois de ces livres de références, histoire de voir s’ils racontent la même chose ou s’ils se copient; enfin, je me méfie. Mais quand même! Donc, pas de réponse par ce biais à ma question du moment. Bruit ou son ?

Pourtant, il existe bien une différence. Je réponds alors à ma manière et simplement.

Le bruit, c’est désagréable et le son plaisant. Vous pouvez vous endormir avec une jolie musique de votre goût, mais avec un ronfleur(se), impossible sans recourir aux moyens connus, tels que la fermeture hermétique de vos canaux auditifs ou la prise buccale d’une pastille choc.

Je me souviens enfant, en vacances chez mes grands-parents…grand-papa commençait son concert vers vingt trois heures et ma grand-maman, elle sifflait. Je ne comprenais rien à ces bruits bizarres que la frêle paroi de bois ne retenait point.

Bruit ou son? Question d’interprétation certainement. Voyez le propriétaire d’une belle voiture qui a installé un pot d’échappement à double sortie et qui se prend à rêver de rallye, ou encore cette rutilante machine aux couleurs personnalisées qui roule fenêtres ouvertes (en ville) avec une sono super puissante, vous faisant rompre les tympans en attendant le petit bonhomme vert. Ceci me fait penser au zoo dans lequel le paon déploie ses plumes multicolores en chantant afin d’attirer une probable femelle!

Bruit ou son?

Pas faire de bruit est mission impossible…Le rapace, le félin, le chasseur, le pêcheur, le cambrioleur, tous sont adeptes de silence. Un bruit inhabituel en forêt et l’alarme est donnée, ce n’est pas la marmotte qui va me contredire. Plus compliqué, le serpent n’a pas d’oreilles…C’est donc chez lui les vibrations qui vont le renseigner. Le son est la sensation auditive due à une vibration acoustique appelée simplement onde. Moi, je croyais, quand j’étais naïf, donc il y a fort longtemps,q u’une oreille qui siffle, c’était quelqu’un qui pensait à moi-pas en mal, bien entendu-. Que nenni! Si c’est fréquent, il s’agit d’une surcharge auditive que l’on nomme acouphène. Contactez donc votre ORL préféré, vous découvrirez alors le bruit blanc, mais cela se complique, alors…

Je m’insurge contre les citadins de passage chez nous qui se disent dérangés par nos cloches, celles du bétail ou celles des églises, comme s’ils préféraient le bruit sournois des villes.

Et puis,il y a les bruits suspects,les bruits qui courent,dangereux car inaudibles.

Un bruit silencieux, ça existe donc.

Mais un jour,par manque d’ascendance, ils chutent. Gardons nos sons et nos bruits, ce patrimoine ambiant et sachons apprécier la chance que nous avons dans nos villages.

Bruit ou son,peu importe…

Chut…on pourrait nous entendre…

Pensée de l’édition,selon Mark Twain

« Le tonnerre est impressionnant,mais c’est l’éclair qui est important« 

A la porte de l’automne…bleu ou jaune ?

Pour beaucoup, c’est une belle saison, non pas pour la période de l’année, mais bien pour la palette des couleurs que nous offre la nature.

D’où mon interrogation sur les couleurs…

Je me suis rendu compte que tous, nous avions une préférence et que celle-ci est souvent analysée par des spécialistes. Il y a longtemps que les couleurs ont pris leur place dans le commerce, les hôpitaux, les coutumes, le mode de vie quoi…

Casse-tête encore pour le choix des décorations de la maison ou de l’appartement, de l’habillement, de la voiture…

L’homme utilise aussi les couleurs pour des messages et la réglementation de la vie en commun.

Le blanc, par exemple, mais est-ce une couleur? avec sa fameuse ligne à ne pas franchir. Le rouge, signe d’interdiction, le bleu d’obligation.

Pour ma part, je préfère le bleu ou le jaune. Le bleu, comme mon ciel, le jaune comme mon soleil. Le bleu plaît généralement à toutes les générations; il ne faut tout de même pas en abuser. Le jaune indique la fête, la joie, la chaleur, l’ego et la puissance; il signifie aussi, dans le négatif, la traîtrise, le mensonge et la tromperie. Le jaune était la couleur de l’empereur de Chine !

Ces trois couleurs, le bleu, le jaune et le rouge sont primaires. Elles sont également utilisées pour l’accueil ou un carton d’invitation!

C’est ainsi que les communes, bien sollicitées, les utilisent pour recevoir les flots journaliers de véhicules en tous genres…On s’aperçoit alors que les couleurs sont également et malheureusement symboles de la privation des libertés!

Epilogue…

L’autre jour, je rencontre deux familles réunies pour la journée et en visite certainement sur les hauts.

Arrêt au village. Quelques courses au magasin encore ouvert, puis l’apéro au restaurant…Décision alors de prendre une bonne fondue avant de continuer la route vers la montagne. Certainement des citadins,vu la bonne organisation du petit groupe! C’est à l’aîné des enfants en pré-adolescence qu’échoit la responsabilité de tenir la pendule à l’heure-c’est l’apprentissage de la tricherie, et à l’ âge qu’il a, les disques, c’est son truc…

Le temps de finir les amuse-bouche salés (bretzels,cacahuètes,gâteries,etc) Il n’y a pas d’amandes,sauf peut-être après le café,amendes cette fois-ci…et salées…

Pour ma part, même si un vilain nuage blanc vient à cacher mon ciel et mon soleil, je n’ai qu’à baisser les yeux et je retrouve au sol, mes deux couleurs préférées,bien alignées…

Rencontre au sommet…

La météo prend toute son importance lors d’organisation de diverses manifestations. Chez moi, c’est une entière confiance que je voue à ces laboratoires qui tournent au-dessus de nos têtes et qui nous prédisent la météo à une heure près. Les dictons, je les garde pour me mettre à la hauteur d’une conversation.

Je fais confiance à Mr.Jeanneret.

Ce beau jour d’été que j’avais donc choisi, était réservé à une ballade sur le site du Vieux Emosson, endroit que j’adore, que je vénère presque! Je pars de bon matin, ce qui ne veut pas dire tôt puisque le soleil a déjà franchi l’Arpille. Après un bon café au restaurant d’Emosson à un prix encore raisonnable, je me faufile dans dans le couloir où un groupe s’apprête à démarrer et je croise un autre groupe qui vient déjeuner. Je réussis tout de même à m’échapper de ce bouchon de centre commercial pour rejoindre l’air, le bon air de là-haut.

Immédiatement ,je viens en aide à une petite dame en difficulté dans l’ajustement de son sac à dos. Tout en me remerciant, elle se présente… »Lina,nous venons d' »verdon, me dit-elle, pour visiter les traces des dinosaures, et d’ajouter aussitôt, « et vous vous rendez compte, c’est bien une idée de mon mari et vous croyez qu’il serait venu m’aider à démêler mes bretelles ! » Le petit groupe s’ébranla lentement. Lina me désigne l’avant du peloton avec son bâton de marche. « Vous voyez le petit avec la veste rouge, c’est mon homme de mari.Tonio, de préciser. Il fait le coq devant, mais cela ne va pas durer. Il fatigue vite, ce qui m’inquiète, car il est désagréable dans ces moments-là ! »Enfin,tout va bien…Faut-dire qu’on chemine encore sur le plat…

J’ai, quant à moi, la vague impression que mon parcours ne sera pas réservé aujourd’hui à l’observation, vu le bagout de Lina, ce qui en définitive, n’est pas pour me déplaire. Je trouve en effet, à travers son langage toute la fraîcheur, l’honnêteté et l’amour d’une autre région romande.

Lina me pose ensuite la question que j’attendais « Faut compter combien pour aller là-haut ? » Je reste évasif ,histoire de ne pas casser l’ambiance qui règne encore dans ce petit groupe.Je comprends mieux lorsque Lina m’apprend qu’elle a tenu comme gérante un kiosque à journaux au centre d’Yverdon, sa ville natale. Il est vrai que je ne peux pas en placer une!Je comprends aussi ce sifflement cadencé qui provient de sa chaussure droite. Des chaussures neuves que son Tonio lui a vivement conseillées pour leur venue à la montagne. Elles se forment, paraît-il?…

Et puis il y a ces bâtons de marche qui l’énervent. « Regardez mon mari, il les laisse dans son sac! Pourtant c’est encore un de ses conseils, médical celui-là,q ue de prendre ces bâtons. On dirait qu’il transporte son paratonnerre ! »

L’occasion est bonne pour m’informer que son Tonio est moitié Italien par son père et qu’il a toujours rêvé de tenir un grotto par le Tessin. En fait de rêve, il s’est vite effacé et voilà quarante-cinq ans qu’ils habitent rue de la Thièle, au 27, 3ème étage avec lessive le jeudi! Alors,ce beau jour de sortie devait être une fête, mais risquée… A tout moment, le cauchemar pouvait survenir, surtout que la montée s’avère plus dure que prévu. Tonio a abandonné la tête du peloton, selon lui pour prendre des nouvelles de sa moitié. Je souris discrètement, à voir les couleurs que prend notre homme. Ce qui n’échappe pas à Lina, inquiète dès lors. Tonio a trouvé un caillou pour s’appuyer, et entre deux respirations, de lancer à Lina « T’as-vu,Choupette,ce que l’on a déjà fait ! » La bonne dame s’excuse presque « Oui,c’est comme ça qu’il m’appelle, » mais dans la philosophie de Lina, le présent se vit en regardant l’avenir, pas le passé et c’est donc d’un regard plus noir qu’elle voit la suite de la journée, surtout que la deuxième chaussure commence à se manifester.

Le pas, plus lent, certes, mais bien cadencé reste au programme. Un touriste, descendant, informe le groupe de l’existence d’une buvette à mi-parcours. Du coup, Tonio regagne quelques places au classement que suit attentivement Lina, qui redoute le pire.

Ceci me fait penser à ces organisations féministes qui devraient se pencher sur un autre phénomène, plutôt que celui de la politique ou des multinationales, où elles envisagent des quotas! Pourquoi en randonnée ou à vélo, l’homme va toujours devant? J’évite la question pour Lina, qui, elle, se demande dès lors pourquoi ces grosses bestioles ont été pataugé là-haut. J’évite également une réponse qui est aussi longue que le chemin restant !

La montée dure encore et Tonio perd des plumes à chaque virage. Je ne vivrai pas la fin de la ballade avec ce couple sympa. Normal…en quelque sorte. Je sais par contre que l’ambiance va s’alourdir è l’annonce de Lina qui a oublié l’appareil à photos sur la table de la cuisine, rue de la Thièle, au 27, 3ème étage…à Yverdon…

Rencontre au sommet peut-être pas comme vous l’imaginiez, mais qui, pour moi, restera bien inscrite dans la liste de mes petits bonheurs…

« Le temps passe et chaque fois qu’il y a du temps qui passe, il y a quelque chose qui s’efface »

Le Passant…

Il doit passer, il va passer. Le passant passe, un point c’est tout !

Il suffit de l’attendre, comme on attend un train qui ne s’arrête pas. Dans mon imagination, ceci pourrait être la fin d’une belle petite histoire.

Le passant n’a pas de bagages, sinon c’est un voyageur!

Le passant va doucement, sinon c’est un piéton!

Le passant regarde ce qu’il veut, sinon c’est un touriste!

Le passant s’agite de jour, de nuit, en ville, en campagne, en plaine ou en montagne; il passe partout mon passant. Mais ne le confondez pas, de nuit, avec un rôdeur, de jour, avec un vagabond, sur le pâturage, avec un maquignon.

J’aimerais parler avec un passant, il me montrerait ce que je côtoie moi-même et que je ne vois pas; il m’apprendrait à observer et à écouter avant de parler, à réfléchir posément avant d’agir bêtement. Il’apporterait peut-être les réponses à mes questions éternellement en suspens.

Toujours, avec mon imagination, je le vois avec un long manteau, un chapeau aux larges bords. Mais mon imaginaire vieillit avec moi, donc méfiance avec ces clichés…

Enfin, le passant passe un point…non, ce n’est pas tout.

Il faut que je rencontre mon passant. Pour ce faire, je décide de me rendre à la ville, car j’y augmente mes chances, pensais-je..Erreur, pas l’ombre d’un passant et que des piétons, avec la sensation de mettre mes pieds dans un jardin abandonné, où la nature a repris le dessus. Le piéton, ce bipède grand majoritaire en ces lieux est facilement identifiable: il marche vite, les yeux fixés sur les souliers et une main à l’oreille! J’ai dû m’écarter et me faufiler. Pas facile quand on a perdu le rythme.

Je découvre aussi le piéton fainéant, celui confortablement installé sur ses quatre roues carrossées, l’oeil méchant à la recherche d’un petit endroit pour immobiliser son engin dépensier!

Avant de reprendre mon chemin de fer, sachant que je ne trouverai pas mon passant idéal dans cette masse silencieuse, je mets la main encore sur un autre type de piéton fainéant. Alignés au bar d’un bistrot, ils débattent bruyamment sur le prix du ballon de blanc, sans se rendre compte qu’après le quatrième appel pour entendre une réponse invariable « mais oui, j’arrive » le prix du dit ballon a bien augmenté !

De retour au bercail, je sais dès lors que mon passant traversera mon village bientôt. Je voudrais lui faire part de ma grande crainte, celle d’être sûrement un piéton sans le savoir…

Ce fameux passant que je recherche tant,n’est-ce pas moi-même?

Dans la même collection, et à votre bon coeur:

Les voyageurs de Guerre

La nymphomane du pâturage

Gare à vous

L’intelligence de l’Imagination (épuisé)

Un lieu de rencontre…

Le grand Simon était penché et observait en faisant des petits pas de gauche à droite. Il interpella Albert qui l’accompagnait en ce samedi matin. « Mais comment pratiquait-on dans le temps? »

« Ouais, il faut dire qu’avant, on achetait pour une vie et puis on ne jetait pas; au pire, on entreposait dans les caves profondes, les granges. Et puis aujourd’hui, tout est fait pour ne pas durer, il faut vendre. Regarde là-bas, au fond du hangar, les ordinateurs, les aspirateurs et les appareils ménagers, ils ont juste deux ans pas plus. »

Vous l’avez compris, nous sommes dans la déchetterie communale, devant une série de grosses bennes bien alignées. Chacune « avale »sa spécialité. Moi, j’aime bien celle des objets encombrants, il y a de tout,même ce que l’on ne peut pas imaginer. On dirait un sac à main de femme!

C’est le paradis des collectionneurs, des bricoleurs du dimanche et autres curieux de découvertes. Avec un peu d’imagination, on peut voir le temps passé. Par exemple, découvrir des outils depuis longtemps oubliés où il faut un vieux qui vous explique le pourquoi du comment. Comme ce jour où j’ai vu la panoplie complète du cordonnier d’alors, y compris les boîtes de clous, disparaître au fond de la benne ad hoc.

La déchetterie ou déchèterie, c’est selon, est aujourd’hui un lieu incontournable dans notre vie. C’est aussi et surtout un lieu de rencontres des temps modernes.

Dans les communes plus importantes,on y remarque ainsi les futurs élus politiques, en période électorale. Preuve que l’endroit devient important, n’est-ce pas?

Les déchets ménagers sont un autre problème inquiétant qui incite certaines chaînes alimentaires à réduire leurs emballages.

Pour les communes de Finhaut et de Trient réunies, c’est la grosse compactrice qui gobe vos sacs à déchets. Elle rejoint la plaine tous les quinze jours avec ses sept tonnes. Un effort est donc indispensable au début comme à la fin de la chaîne pour atténuer cette avalanche.

« Montre-moi ta poubelle et je te dirai qui tu es ! »

Horaire d’hiver de la déchetterie Trient-Finhaut: mercredi 14h00-17hoo, samedi 09h00-12hoo


							
	
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