Mois : octobre 2012

Marillion, Sounds that can’t be made

C’est à chaque fois la même chose. Le temps défile -pour moi- un peu plus lentement dès qu’un nouveau Marillion s’annonce à l’horizon. Marillion, le plus que trentenaire, arrive encore à provoquer cette impatience si perceptible.

Mais il est finalement arrivé ce 17ème album studio. Fidèle à eux-mêmes, nos cinq génies ont partagé, via leur plate-forme internet, avec leurs fans la composition de l’album et proposé un extrait juste avant sa sortie (Power). Plus grand-chose d’original en fait, puisqu’ils pratiquent ainsi depuis plusieurs années.

Ce qui est toujours pareil, c’est le silence complet de la presse face à Marillion. Seuls les sites dédiés ou « spécialisés » écrivent sur eux, comme s’il était impossible aux généralistes d’en parler.

En fait, Marillion est prisonnier de son image, depuis les années 80’s (période Fish et le succès de Misplaced childhood). Pour illustrer mes propos, on peut comparer à d’autres groupes comme Van Halen ou AC/DC, qui souffrent des mêmes symptômes; leurs « chanteurs-leaders » sont partis depuis bien longtemps, mais rien n’y fait. Dans la mémoire collective, les groupes sont associés à leurs premières images et pour les fans de la première heure, il est impossible qu’ils fassent mieux qu’avant.

Pourtant chez Marillion, Steve Hogarth, le chanteur actuel, fait partie du groupe depuis plus de vingt ans, alors que Fish n’aura fait en définitive que 10 petites années avec, certes, des albums désormais historiques et une décennie devenue culte. Mais depuis 1989, date de leur séparation, Marillion a composé de véritables Chefs-d’œuvre comme Brave, Marbles ou plus récemment Hapiness is the Road. Ajoutons à cela l’habile développement d’une plate-forme commerciale via le net pour s’affranchir des majors. Mais voilà, toujours rien dans la presse. Marillion n’intéresse pas les élites journalistiques.

Mais vu la qualité de « Sounds that can’t be made » on pourrait presque se dire que les rédacteurs de l’actualité musicale sont de sacrés incapables, juste bons à chroniquer la musique sortie des usines à tubes. Comment passer à côté de ça…. 70 min de musique de haut niveau, 8 morceaux de choix, un album abouti, avec des passages énormes et quelques clins d’œil à leur passé, de vieux réflexes, mais si magiques avec le son d’aujourd’hui. Une chose est sûre, Marillion fait du Marillion. Comme dirait un célèbre comique,tant pis pour les ignorants. Cela dit, qu’ils passent à côté de cet album ne les fera guère souffrir, car finalement le monde de la musique est si vaste. D’ailleurs Marillion a-t-il besoin de reconnaissance ? Non. Chaque concert affiche complet et Marillion, comme ses fans se sont passés depuis longtemps de la couverture médiatique. L’essentiel est ailleurs.

Marillion: Sound that can’t be made, 2012.

Escapade burgonde (WE plein air 2, le retour)

En lieu et place d’un week-end sportif, le club des 5 a opté cette année pour un petit séjour en Bourgogne. Cette année, pas de trottinettes infernales, de nuits sous tentes, de marches forcées ou de tractions intégrales anglaises. Nul besoin d’être un historien titré pour se situer en Burgondie. A plus ou moins chaque visite de cave, l’autochtone, fier de sa région et de ses origines vous fera un rapide cours d’histoire, afin de vous rappeler où nous sommes et pourquoi le pinot règne en maître dans le secteur.

Parfois, notre accent trahissant nos origines, le Bourguignon encaveur ne peut s’empêcher de se remémorer de douloureux faits historiques, où il fut renvoyé à ses rupestres cuves vinaires, par de solides helvètes fermement décidés à en découdre. Mais laissons l’histoire à l’histoire et revenons-en à nos topettes.

Avec seulement deux petites journées à disposition, nous avons dû faire un choix quant aux caves à visiter. La première faisait suite à de bons souvenirs de 2004, où la dégustation d’un Santenay nous avait laissé les papilles en émoi. Nous y sommes donc retournés. Puis c’est au marché de Beaune et son magnifique centre-ville, que nous nous sommes rassasiés sur une terrasse ensoleillée. A Beaune, on peut dire que l’on mange plutôt bien à la Grilladine. Le menu bourguignon se laisse déguster, accompagné du nectar local, vendu certes un peu cher. Les prix suscitent parfois le débat autour de la table, mais ne changent pas le goût heureusement. Mais les prix pratiqués rendent le vin élitiste dans les restaurants, dommage.

La deuxième demi-journée, consacrée aux Côtes-de-Nuit n’aura pas été vaine. Le Nuit-Saint-Georges tient ses promesses, celles de bonheurs gustatifs et de réjouissances culinaires.

Ach la France….

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