L’année du 15ème

Au risque de passer pour un intégriste du genre, je me dois de parler du prochain projet de Marillion, à savoir l’album 15. Comme pour de précédentes éditions, nos cinq britons sont en pleine composition et récidivent avec leur système de pré commande depuis le site internet de leur maison de disque. En gros, il suffit d’aller , de remplir les trucs et les machins, et hop vous voilà propriétaire d’un album qui n’existe pas encore. Les heureux acheteurs recevront en primeur l’album à la maison ainsi qu’une boite de chocolats à la menthe. Eh oui, comme je vous le disais dans mon billet sur Fish, les ténors de la néo progressive ont des fins de mois difficiles, et payer un producteur digne de son ce nom pour avoir « le » son et en plus un bon studio pour enregistrer, il faut des pépettes en nombre suffisant, ce qu’ils n’ont pas. N’allez pas croire que, comme tout bon groupe de rock qui se respecte, l’essentiel de leurs patates récoltées au fil de tournées interminables et de ventes d’albums, soit passé dans l’achat, somme toute un peu vain, de substances illicites. Que nenni, nos génies de la clef de sol sont du genre sérieux et appliqué. Si Marillion n’a pas de fric, c’est simplement parce qu’ils sont boudé par les radios et autres TV, et la diffusion de leurs albums reste confidentielle. Pour preuve, la seule lecture des playlistes de nos radios locales, nous permet de mesurer pleinement l’étendue du désastre musico-culturel ambiant, mais revenons à l’album 15. Ce futur chef d’œuvre en gestation sortira en août ou septembre 2008, et ce disque sera bien, c’est Marillion qui le dit. Le truc drôle avec la pré commande, est que le nom de l’acheteur figurera dans les crédits de la « version spéciale ». Pour l’album Anoraknophobia, il y en avait…….treize mille.